Les Microlycées reçus par Béatrice Gille, rectrice de l’académie de Créteil et chancelière des universités.
Béatrice Gille a instauré à son arrivée au rectorat de Créteil un rendez-vous annuel avec les trois microlycées de l’académie : un moment de conversation partagée qui permet de prendre la mesure du travail pédagogique accompli et des conditions de scolarité des élèves accueillis dans les microlycées, dans un climat de confiance, sans langue de bois avec les personnels en place au sein de ces structures particulières, au nombre de 3 au sein de notre académie. C’était le 19 février 2016.
Que faire pour certains décrocheurs sans logement, sans structure d’accueil, parfois mineurs quand toutes les ressources possibles de l’établissement ont été déjà sollicitées ? La grande pauvreté qui touche aussi certains d’entre eux est un problème grave auquel la rectrice de Créteil souhaite répondre. Comment un jeune en difficultés scolaires peut-il se concentrer sur ses efforts pour raccrocher ou décrocher son bac s’il ne sait pas où dormir le soir ? Des solutions d’internat peuvent-elles être envisagées ? La création d’un Fonds Social Microlycéen a été demandé par les équipes.
Le professionnalisme des équipes, leur dévouement, leur inventivité pédagogique sont quelques-uns des éléments qui conduisent les élèves à obtenir leur baccalauréat et à poursuivre leurs études supérieures après une période d’interruption scolaire en générale de plusieurs mois, voire de plusieurs années.
La grande pauvreté élève des frontières supplémentaires dont les microlycées se passeraient bien, obligeant à d’autres "combats du quotidien". Certains d’élèves n’ont aucune couverture médicale. D’autres, ayant un enfant à charge, auraient besoin de solutions de garde plus sûres. Ainsi des projets de crèche, et d’internat ont-ils été souvent proposés par les équipes des Microlycées à leurs différents interlocuteurs- partenaires financiers. Les équipes souhaiteraient que la région île-de-France (avec le partenariat Espacil Habitat), le FSL (Fonds Social Lycéen) puissent intervenir sur ces questions.
Le soutien et la disponibilité des professeurs et les règles de vie qu’ils partagent avec les élèves raccrocheurs portent leurs fruits. Cependant les équipes sont confrontées à des questions de postes, renouvelés ou non, temps partiel/temps complet, postes à profil ou non, autant de questions qui nourrissent le débat au sein des équipes et qui leur a paru nécessaire de communiquer également à la rectrice.
La Correspondante Académique de la CARDIE, IA-IPR Vie scolaire, Mme Ferrier, est en lien avec les microlycées tout au long de l’année. L’équipe de la CARDIE suit régulièrement les grandes actions menées au sein de ses structures. Cette année, les équipes des 3 structures ont évoqué lors de ce rendez-vous la question de l’évaluation de leur structure et de leur propre évaluation puisqu’ils développent des compétences en dehors de leur domaine disciplinaire ou interdisciplinaire. Cette demande a été prise en compte et l’élaboration de la possibilité d’une évaluation au plus près de la réalité des activité et des missions de ces personnels est lancée.
Parmi les faits importants ces dernières années, le microlycée du 93 s’est installé dans les locaux du lycée du Bourget nouvellement baptisé lycée Germaine Tillion. Ses effectifs ont pu s’accroître à une cinquantaine d’élèves. Il entame sa deuxième année consécutive en ces lieux.
Comment effacer le sentiment d’échec si prégnant chez ces élèves ?
Chacun des microlycées a sa méthode, jamais acquise pour définitive.
Au microlycée de Sénart, 15 ans d’expérience, Il s‘agit donc de permettre à des jeunes sans aucune solution de revenir à l’école avec un double objectif :
– la rescolarisation pour que les élèves retrouvent des habitudes d’apprentissage perdues depuis longtemps et surtout pour qu’ils reprennent confiance en leur capacité à réussir ;
– la préparation au baccalauréat, examen normatif et très symbolique en France de la réussite scolaire.
Pour ce faire, un rythme totalement différent de la scolarité a été adopté. Elle est organisée en groupe classe de 10 à 15 élèves.
L’ année scolaire est divisée au microlycée de Sénart en 5 périodes donnant lieu à un bilan qualitatif à la fin de chaque période.
Les élèves y participent aux 2 conseils de classes, ainsi qu’à l’assemblée du jeudi, temps collectif durant la semaine d’échange.
Un temps de référence hebdomadaire a été mis en place.
Les locaux comportent un espace identitaire. Leur entretien est assuré par
les jeunes et les adultes de la structure.
Selon la terminologie de ce microlycée, une classe « RALy » (Retour Au Lycée, niveau seconde), trois classes « PREPA » (préparation à la terminale) et trois classes terminales composent cette structure de "raccrochage scolaire".
Les trois bac L, ES et STMG y sont préparés.
Au Bourget, on creuse 3 pistes simultanément avec les élèves : la rescolarisation, la resocialisation, la ré-orientation pour éviter l’abandon et l’exclusion. En Terminale, 84% des élèves inscrits sont allés jusqu’au bout de l’année. L’évaluation se veut un outil de formation pour accompagner les progrès des élèves comme dans les autres microlycées. Une partie de son budget est consacrée à l’emploi d’une psychologue clinicienne. Cette personne a poursuivi sa participation à la structure, constituant ainsi un pilier de l’équipe pour la cinquième année. L’embauche d’un nouvel assistant pédagogique en septembre 2014 participe aussi à la stabilité de l’équipe. Le travail de ces deux personnes auprès des élèves est jugé indispensable aux yeux de l’équipe enseignante.
Des aménagements spécifiques sont développés pour rendre confiance aux élèves.
Parmi eux, la préparation des TPE se fait depuis 2011-12 sous forme de sessions, notamment pendant les semaines de bac blanc, et n’est plus inscrite en tant que telle dans l’emploi du temps des élèves. Cette première épreuve du baccalauréat est un moment particulièrement crucial, pour lequel il est difficile de mobiliser les élèves à temps. Cette année encore, l’organisation en sessions a porté ses fruits (cf. les résultats). La préparation des TPE est conduite au sein d’un partenariat avec Sciences Po dans le cadre du projet FORCCAST (Formation à la cartographie des controverses et à l’analyse des sciences et techniques). Ce projet qui existe depuis huit ans est financé par l’Agence nationale de la Recherche (ANR).
Pour la quatrième année, une semaine de travail s’est déroulée « hors-les-murs ». En décembre 2014, les élèves de Première, ont travaillé au sein des locaux de Sciences-Po à Paris, à une initiation aux controverses, pour optimiser l’approfondissement des TPE. Le succès de cette pédagogie expérimentée au microlycée a été adoptée au lycée général du Bourget localisé dans les mêmes murs, cette année 2015-2016 pour la première fois. Grâce à cette expérimentation du microlycée, cette innovation essaime au sein du lycée de secteur du Bourget et touche maintenant ses classes de première générales (Cf. notre article sur le site de la CARDIE).
Au microlycée 94 de Vitry-sur-Seine, l’écriture et le théâtre occupent une grande place dans les projets spécifiques. Cherchant une solution pour ne pas perdre des élèves de seconde qui avaient du mal à s’insérer l’année suivante en classe de première au microlycée, car trop heureux de leur année précédente, l’équipe a choisi de reproduire l’idée du projet culturel collectif intensif qui concerne depuis 4 ans les élèves de seconde. Ce projet de la pédagogie du détour ancre les jeunes dans une démarche de rescolarisation très positive. Cette année, il a été appliqué à ceux qui en avaient bénéficié et qui se retrouvent en première avec de nouveaux arrivants qu’il est aussi nécessaire d’intégrer dans les habitudes du microlycée. C’est une réflexion sur le temps qui a été choisie par l’équipe enseignante comme projet pluridisciplinaire : "Le temps, tout un art". Elle consiste en une exploration disciplinaire, en un travail avec une artiste d’art contemporain puis, en une écriture collective qui donne lieu au final à une production théâtrale. Les intervenants théâtre, Hugo Paviot, auteur de théâtre, et Youlia Zimina, metteure en scène ont travaillé avec les élèves pour les conduire vers une création théâtrale qui leur ressemble et viennent d’eux.
Pour l’équipe, l’objectif final d’une création théâtrale a été atteint brillamment. Tous les élèves, même les plus réticents, ont su se dépasser et se surprendre eux-mêmes.
Pour ces jeunes, dont le rapport à l’écrit reste difficile, voire conflictuel, le projet, a été l’occasion de dédramatiser l’acte d’écrire, de se confronter à soi-même en produisant une création de qualité. La pièce a été présentée à l’ensemble du microlycée mais aussi aux partenaires du projet et au théâtre des Quartiers d’Ivry, qui ont salué le professionnalisme des jeunes. Ce projet a été plébiscité par les élèves qui ont manifesté leur intérêt pour le sujet et se sont investis, dans chaque discipline, chaque fois qu’il a été abordé. Cela a permis aussi une cohésion de classe dans la mesure où, à chaque rendez-vous important (rencontre, sortie), une bonne majorité des élèves étaient présents.
Pour les épreuves anticipées de français, tous les élèves ont osé se confronter à l’écrit comme à l’oral. Tous ont progressé et certains ont obtenu de très bons résultats.
Si on peut regretter que la plupart des élèves ne se soient pas emparé du blog pour produire leurs propres articles, on se réjouit cependant du fait que, au cours de la semaine de création, les jeunes aient su tisser des liens entre les savoirs de disciplines différentes pour les exploiter dans l’écriture et le jeu du monde du théâtre. Ils ont été fiers et surpris du travail accompli, ce qui leur a donné la mesure de leurs capacités et leur a permis de prendre confiance en eux- autant dire - des acquis très importants pour des jeunes dont les parcours de vie sont loin d’être linéaires et au cours desquels ils ont souvent été amenés à douter d’eux-mêmes.
Ce projet théâtral est donc une réussite que l’équipe souhaite reconduire sous une forme élargie à toutes les classes de Première du microlycée l’an prochain.
D’où viennent ces élèves ?
Dans son rapport le microlycée 93 note :
Cette année encore, plus d’un tiers d’entre eux étaient salariés depuis au moins six mois et parfois depuis quelques années, avant de se lancer dans la perspective d’un retour à l’école. Parmi ces salariés précaires, nous avons rescolarisé deux jeunes mères, une proportion à peu près inchangée chaque année.
Tous les autres jeunes ont vécu des épisodes d’absentéisme prolongé, voire chronique, et se sont retrouvés exclus de l’école sans s’être approprié la suite de leur parcours. Cette rupture s’est le plus souvent produite quand l’élève était en souffrance psychologique et/ ou physique : conduites addictives, isolement, épisode dépressif, harcèlement par les pairs...
Certains, enfin, ont été orientés en fin de seconde ou de 3e vers des formations professionnelles en inadéquation avec à ce qu’ils rêvaient de faire de leur vie. Après deux ou trois années, la rupture est consommée sans diplôme qualifiant, à l’issue d’un parcours subi. C’est avec la volonté de reprendre la maîtrise de leur orientation qu’ils se présentent à nous, avec une maturité plus affirmée et un sens plus aigu de ce qu’ils veulent faire ensuite.
L’origine géographique des élèves est très variable. Certains viennent de loin pour bénéficier de la structure des microlycées. L’exemple du microlycée de Vitry-sur-Seine révèle un recrutement hors académie qui peut s’expliquer par sa proximité géographique avec Paris.
Le bilan du Bac 2015 des microlycées
Celui-ci est largement positif et encourageant pour 2 des microlycées.
Microlycée 93
Sur les 25 inscrits en L et en ES, 21 élèves se sont présentés à l’examen. Parmi eux, 83,3% ont été admis en L et 88,9 % en ES. Quatre élèves ont obtenu une Mention Assez Bien.
La moyenne académique en 2015 était de 85,9 % en L et de 89,2 % en ES. On peut noter les performances de ces élèves qui ont réussi à revenir à l’école pour décrocher leur Baccalauréat avec succès.
Microlycée 94
Sur 39 élèves inscrits en terminale et iinscrits au Bac, on compte 29 admis dont 4 mentions AB, 3 mentions B et 1 mention TB :
– 24 élèves reçus au premier tour ;
– 5 reçus au second tour sur 9 présentés ;
– 10 refusés dont 4 élèves absents à toutes les épreuves.
Microlycée 77
L’année 2015 correspond à la fois au meilleur taux de raccrochage des élèves de terminale puisque 37 des 40 jeunes inscrits au mois de septembre sont restés en lien avec l’Ecole toute l’année et se sont présentés à toutes les épreuves du bac mais aussi, au taux de réussite au bac le plus bas depuis 10 ans. Il est intéressant de noter que sur les 17 élèves qui n’ont pas obtenu le bac en 2015, 11 redoublaient au Microlycée en 2015/2016. L’échec au bac ne serait alors qu’une étape vers un meilleur engagement dans la scolarité. Les autres élèves ont soit choisi une autre formation (DAEU, formation professionnelle), soit pour une élève, le salariat.
Le bilan des classes de premières 2015
Microlycée 93, une dizaine d’élèves a obtenu des points d’avance et surtout d’excellentes notes aux TPE.
Le Bilan post-bac 2014-2015
A titre d’exemple, voici le parcours des élèves du microlycée du Bourget. Les élèves, bac en poche, poursuivent des études supérieures pour une large majorité d’entre eux.
Pour la session 2014 du microlycée 93, les dix-huit élèves admis ont tous obtenu une orientation post-bac, la plupart du temps correspondant à leur premier vœu.
Ainsi aujourd’hui, 9 élèves sont en licence en université :
– En Cinéma à Paris 8
– 3 élèves en psychologie (à Rennes, Toulouse et Paris 8)
– En STAPS (à Paris 13)
– Année préparatoire aux études de santé (Paris 13)
– En Histoire à Paris 7
– En Chinois à l’Inalco
– En anglais-LLCE à Paris 8
D’autres sont en BTS et DUT
– Quatre élèves sont en BTS : Gestion de production audiovisuelle (Lycée Suger, Saint- Denis), Commerce international (Lycée Honoré de Balzac, Paris 17ème) et Communication (Lycée Jean Zay, à Aulnay sous Bois)
– Un élève est en DUT-GEA à Dreux.
D’autres en Écoles professionnelles.
Deux élèves sont en école : l’un en école d’infirmier et l’autre en école d’informatique (Epitech)
Un élève est en Classe préparatoire aux Grandes Écoles
– Un élève est en CPGE Économie et Gestion au Lycée Louise Michel de Bobigny.
L’action des microlycée dépasse le cadre de leurs murs
Le savoir faire des équipes éducatives et enseignantes permet de répondre en partie aux besoins de l’académie. Les compétences acquises de ces personnels pourraient faire l’objet d’une évaluation, d’une gratification ou d’une valorisation. La question a été posée lors de la rencontre car c’est en effet de la seule initiative de ces enseignants que des dizaines de jeunes ont pu être écoutés, entendus et orientés vers des structures de rescolarisation quand ils n’étaient pas accueilis au microlycée.
Le Microlycée 93 a reçu, tout au long de l’année scolaire 2014-2015, de nombreux appels téléphoniques, et de nombreux jeunes en entretien. L’établissement sert, en somme, de « plateforme » d’orientation.
Nous avons pu conseiller, et orienter, une centaine de jeunes déscolarisés.
Nous les avons orientés vers les dispositifs Nouvelle Chance du département, vers la Direction académique elle-même, vers les lycées expérimentaux de l’Académie de Paris (Pôle Innovant lycéen, Lycée municipal pour adultes, etc.), vers d’autres Microlycées ou vers des établissements traditionnels.
Un travail de communication est effectué par l’équipe à l’égard des acteurs locaux et au-delà : CPE, COP, chefs d’établissements....
Une communication importante via des médias externes avait été entreprise les années précédentes, pour faire connaître l’établissement à des jeunes qui utilisent principalement Internet pour se renseigner.
Quelques mots d’histoire sur les microlycées de l’académie de Créteil
Les Microlycées sont des structures expérimentales publiques de taille réduite qui s’adressent à des élèves ayant « décroché » du système scolaire, mais qui souhaitent reprendre leurs études avec un objectif diplômant.
Les élèves y ont entre 17 ans et 25 ans, et font une démarche volontaire pour raccrocher.
Ils ont rompu avec l’école pour des raisons diverses sociales ou familiales, médicales, psychologiques, pour trouver un travail.
Après quelques mois, voire plusieurs années de rupture avec l’institution scolaire, les parcours sont très variables d’une personne à l’autre, les élèves "raccrocheurs" redéfinissent un projet, souhaitent obtenir le baccalauréat pour poursuivre ensuite des études supérieures. Ils sont tous volontaires et sont reçus en entretien par les équipes enseignantes avant d’être définitivement accueillis dans ces petites structures.
Le premier des Microlycées de l’Académie de Créteil existe depuis 2000 à Lieusaint au sein du collège de La Pyramide (Microlycée de Sénart, 77) ; le deuxième s’est ouvert à Vitry-sur-Seine (94) au sein du lycée Jean-Macé en 2008. Le Microlycée 93 est le troisième et dernier né à La Courneuve. il est maintenant situé au Bourget au sein du lycée Germaine Tillion.
Le mot de la fin aux élèves : le mot d’un beau début
Témoignage d’une élève de 25 ans ayant interrompu ses études en cours de Terminale (microlycée 93) :
Malgré cette "stabilité" trouvée, un sentiment d’inassouvi demeurait au fond de moi. Je ressentais ce manque, le manque de reconnaissance de mon cycle d’étude. Cette idée m’obsédait et m’attristait. J’avais l’idée de me présenter au baccalauréat en tant que candidate libre via le CNED mais je n’étais pas sûre de la constance de mon travail tout au long de l’année de préparation au bac.
C’est pourquoi en 2014, j’ai approfondi mes recherches d’écoles de la "dernière chance" : c’est alors que "par hasard" je suis tombé sur le site internet du Microlycée du Bourget.
L’accueil particulièrement chaleureux qui m’a été donné au téléphone m’a encouragée dans mes démarches de candidature. Après avoir passé les étapes de candidature pendant lesquelles mon profil scolaire et mon histoire personnelle ont été étudiés, j’ai finalement été acceptée dans l’établissement en classe de Terminale ES (la section S n’étant pas enseignée). Moi, parmi d’autres candidatures, j’allais enfin avoir la chance de montrer de quoi j’étais capable, de terminer ce qui avait été commencé !
J’ai rejoint les autres élèves, très enthousiaste. Rien que l’odeur des manuels me procurait un plaisir fou.
Le challenge avait commencé, la peur de l’échec me gagnait peu à peu mais j’ai découvert une équipe d’enseignants en OR. L’accompagnement, le soutien, les conseils et la discipline mesurée et nécessaire étaient mon appui. Cette présence continuelle et inconditionnelle des enseignants durant les 9 mois de préparations a été très décisive pour l’ensemble des élèves.
Les méthodes d’enseignement ainsi que le dynamisme des cours faisait qu’aucun élève n’était laissé de côté, jamais.
Les périodes d’examens blancs et de révisions avant le grand jour furent d’une telle endurance mentale que nous avions hâte d’étaler les connaissances acquises pour le BAC ! dans la bonne humeur, ces moments resteront gravés dans ma mémoire.
J’ai obtenu mon Bac ES avec mention Assez Bien ! Quelle satisfaction, j’étais fière de moi. J’ai aujourd’hui le sentiment d’avoir la clef de ma réussite sociale et professionnelle. Les études supérieures s’ouvrent à moi.
Je suis actuellement en prépa-‐médecine à l’Université Paris 13 de Bobigny. Oui, l’Université, un endroit qui me paraissait inaccessible et lointain à une époque de ma vie. Aujourd’hui, le complexe d’infériorité n’est plus, je me sens capable de TOUT et libre !
Mon âge et ma maturité me permettaient de temps à autre de me mettre en retrait et de regarder en globalité le dispositif de suivi et d’aide dont on avait la chance de bénéficier.
Merci pour l’existence de cette structure, merci de la part de tous les élèves de ma promotion, de ceux qui en ont bénéficié avant nous et ceux qui en bénéficieront les années suivantes.
Deux mots : Merci et Bravo ! »
Les informations de cet article, les tableaux et les photos des élèves ou de leurs productions sont extraites des bilans annuels transmis à la rectrice lors de la rencontre du 19 février.
En savoir plus
– Microlycée 94
Tous droits réservés – CARDIE Académie de Créteil - 2016
Publication : 31 mars 2016