Lycée professionnel Weil à Pantin : prendre le risque de relancer un parcours de formation
Quand il faut apaiser pour pouvoir entrer dans les savoirs
Ces dernières années, trois dispositifs nouvelles chances ont été créé en Seine-Saint-Denis. Ils permettent à des jeunes de 16 à 18 ans, déscolarisés et le plus souvent sans projet, de « raccrocher ».
Lieux où se rencontrent l’expérience et les compétences professionnelles des enseignants du premier et du second degré, il y est proposé une pédagogie différenciée et une pédagogie de projet. Il s’agit de réveiller chez l’élève le désir d’apprendre.
Le projet et le cadre de fonctionnement
Le 29 septembre 2003, l’école nouvelles chances de Pantin (ENCP) ouvrait ses portes. Elle accueille des jeunes de 16 à 18 ans entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire. Son objectif est de les accompagner prioritairement vers une scolarité, voire sur un parcours de formation.
Les jeunes rejoignent le dispositif tout au long de l’année, au gré des commissions d’admission qui se tiennent environ tous les quinze jours à l’inspection académique. Les élèves entrent à l’ENCP au rythme de deux à quatre par mois. Les entrées se font de manière échelonnée dans la mesure du possible. Nous souhaitons les accueillir dans les meilleures conditions et favoriser l’intégration au groupe. En principe, les jeunes terminent l’année scolaire à l’ENCP.
Certains d’entre eux quittent néanmoins le dispositif en cours d’année.
Parfois, l’élève choisit de partir. Parfois, nous ne pouvons répondre aux besoins qui dépassent trop largement le cadre scolaire. Des actes graves commis lors d’activités proposées mettent quelquefois fin au contrat passé avec le jeune.
Sur les dix-neuf jeunes accueillis en 2003, neuf n’ont pas terminé l’année à l’ENCP. Trois d’entre eux ont néanmoins déjà amorcé la construction d’un projet personnel qui semble réalisable.
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