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Rencontre entre Béatrice Gille et des représentants des microlycées

12 / 12 / 2014 | Marianne Durand-Lacaze | admin

Le 13 novembre 2014, la rectrice de l’académie de Créteil Béatrice Gille, chancelière des universités s’est entretenue avec des représentants des microlycées au rectorat, venus présentés le bilan de l’année écoulée. Ces établissements accueillent des élèves ayant été déscolarisés, tous volontaires pour revenir apprendre et décrocher le baccalauréat. L’académie de Créteil compte 3 microlycées, dont deux parmi les fondateurs de ce type de structures, un par département, à la pointe dans la prise en charge des décrocheurs. Leur expérience, leur savoir-faire pédagogique, les solutions qu’ils ont su mettre en place ne demandent qu’à être partagées.

La rectrice Béatrice Gille a souhaité rencontrer les représentants de ces 3 équipes pour accompagner davantage ces structures innovantes, soutenue par la CARDIE, unis par une charte commune. Sa volonté d’offrir une plus grande stabilité et une reconnaissance institutionnelle au travail effectué au sein de ses structures a été affirmée.

L’optique d’amélioration des résultats obtenus au sacro-saint diplôme national est une priorité absolue pour les équipes éducatives des microlycées, innovantes par nécessité et par passion. Les résultats obtenus sont pourtant déjà positifs puisque ces raccrocheurs, ont été reçus au baccalauréat avec une moyenne de résultats analogue à celle de la moyenne nationale, voire davantage certains ont des mentions, l’un d’eux a intégré Sciences Po. À la session de juin 2013, sur 19 candidats présentés en terminale au microlycée 93, 18 élèves ont été admis, soit 94,7 % de réussite, à titre d’exemple.

Les équipes ont répondu aux questions de Béatrice Gille sans détour dans un échange très convivial, informant de l’urgence à se pencher sur la précarité sociale et financière d’une partie des élèves, pour certains en grande pauvreté et/ou en situation médicale fragile.

Élèves et professeurs ont réussi à créer dans les microlycées, un autre rapport à l’école et à l’enseignement qui permet aux jeunes de s’approprier des compétences, des connaissances et des cultures artistiques ou scientifiques dont ils ne s’estimaient pas capables. Là réside l’exploit. L’ambiance, la pédagogie, l’évaluation, tout y est presque « inversé » : toute action ou activité y est accompagnée par un dialogue constant et valorisant entre le jeune adulte (il y a peu de mineurs) et les enseignants. C’est la présence et non l’absence au cours sur laquelle on bâtit la confiance.

Souvent à l’origine de ces ruptures scolaires, le deuil d’un proche, une addiction, une phobie scolaire, un harcèlement. Chaque personne accueillie a connu un parcours personnel miné d’interruptions scolaires, parfois de phases de désocialisation. Les élèves sont volontaires, ils font l’objet d’un entretien et doivent être capables d’objectiver sur leur décrochage. Il n’y a pas d’inscription automatique ou sur dossier. Le rôle des enseignants sera de tirer vers le haut cette ambition d’un retour à l’école pour qu’il parvienne à obtenir le baccalauréat.

La réussite de ces élèves est-elle transposable dans les lycées « traditionnels » ?

Ces lycéens font preuve d’une bienveillance cultivée les uns envers les autres, envers leurs enseignants et réciproquement. Les accidents de la vie les ont rendus enclins à s’entraider et à accepter le travail en équipe. Les enseignants ont intégré dans leurs pratiques que la prise de confiance en soi est longue chez ces jeunes personnes. Mais les pédagogies adaptées ont montré qu’ils peuvent aussi emprunter le chemin des études supérieures ou du monde du travail, le bac en poche.

En dix ans, l’académie de Créteil s’est dotée progressivement de trois micro-lycées : l’un à Sénart (77), l’autre à Vitry-sur-Seine (94) et le dernier à La Courneuve (93). Les résultats obtenus montrent l’efficacité des pratiques mises en œuvre dans ce type de structures auprès des élèves. L’organisation de cette journée visait à mesurer le chemin parcouru depuis dix ans mais surtout à envisager de nouvelles pistes, dans une optique d’amélioration pemanente. La réussite de cette rencontre est due à l’investissement de la MAPIE, des coordonnateurs et des équipes de ces structures, à l’accueil
En dix ans, l’académie de Créteil s’est dotée progressivement de trois micro-lycées : l’un à Sénart (77), l’autre à Vitry-sur-Seine (94) et le dernier à La Courneuve (93). Les résultats obtenus montrent l’efficacité des pratiques mises en œuvre dans ce type de structures auprès des élèves. L’organisation de cette journée visait à mesurer le chemin parcouru depuis dix ans mais surtout à envisager de nouvelles pistes, dans une optique d’amélioration pemanente. La réussite de cette rencontre est due à l’investissement de la MAPIE, des coordonnateurs et des équipes de ces structures, à l’accueil
En 14 ans, l’académie de Créteil s’est dotée progressivement de trois micro-lycées : l’un à Sénart (77), l’autre à Vitry-sur-Seine (94) et le dernier à La Courneuve, puis au Bourget (93). Les résultats obtenus au sein de ces véritables laboratoires montrent l’efficacité des pratiques mises en œuvre dans ce type de structure auprès des élèves. L’organisation de cette rencontre par Béatrice Gilles visait à mesurer le chemin parcouru mais surtout à envisager de nouvelles pistes, dans une optique d’amélioration constante.

La CARDIE a mis en place cette année un groupe de travail sur les microlycées qui aboutira en fin d’année à une production, diffusée sur le site de la CARDIE de Créteil.